vendredi 6 juillet 2007

Cusi Yupanqui devient Pachacutec "Le Réformateur"

Mais Cusi Yupanqui est alerté par ses espions. Il tend une contre embuscade à Urco et le tue en combat singulier. Il ne reste plus à l'Inca Wiracocha devant l'impressionnante pression du peuple que de désigner alors à Cusi Yupanqui comme dixième Inca. Lequel prendra alors le nom de Pachacutec. Mais jugeant que l'exitence même seulement dans les mémoires d'urcos est une indignité, il fait retirer son nom de tous elements officiels, interdit même que l'on prononce encore son nom et lui dénie le fait d'avoir été neuvième Inca.

Pour lui Urco n'en n'a jamais été digne et par conséquent ne l'a jamais été. Le neuvième Inca ce sera lui Cusi Yupanqui devenu Pachacutec le réformateur, il prend pour femme une jeune et belle ñusta de Choco et qui portera pour nom Mama Anahuarke. il se déclarera comme son peuple fils du Soleil ou "Intipchurin". Soucieux de ne plus voir la capitale menacée par des troupes ennemies il décide d'étendre les territoires et s'assure pour ce faire la collaboration d'autres de ses frères et officiers, vassaux et nouveaux vassalisés, galvanisés par les victoires, que Pachacutec sait auréoler d'une volonté et d'une force divine. Lors d'une de ses campagne son père décède. Il reviendra pour les obsèques qu'il fera en grande pompe.

Très marqué par l'audace qu'avait eut les Chancas et leurs alliés de s'attaquer au royaume Inca, Pachacutec parcours la capitale et le royaume d'un oeil très critique. Il déplore, le laisser aller généralisé, le manque de structure d'urbanisation, de prestige.

Il juge que pour être respectés comme il se doit les Incas doivent vivre dans une ville splendide, admirée de tous. Il décide de redessiner la ville tant que faire se peut, de l'embellir, d'y faire construire des temples maginfiques. il faut que la capitale inca soit la plus somptueuse, la plus impressionannte qu'ait jamais vu tout inca et non inca dans sa vie, voire dans ses plus grand rêves.

Elle aura de façon marquée la forme d'un puma, symbole de la force de l'Empire qu'il possède déjà pour une part et qu'il va conquérir et que vont conquérir ses fils et les fils de ceux-ci après lui.
Car il comprit vite que le danger d’invasion de Cusco dépendrait d’une part de sa réputation d’autre part de la distance des frontières du royaume par rapport à elle. Il décida que ce risque devait être le plus éloigné et que par conséquent le royaume devait rapidement croître en extension à la taille d’un empire. Il veut réformer le monde le transformer, le mettre à l’aulne Inca. Sa vision est globale. Il veut tout et rapidement. Sa capitale doit rassembler les siens et les palais doivent être grand comme des petites villes abritant comme il se doit tous les hauts lignages de sa famille. La ville doit être magnifique. Nul ne doit avoir vu pareille splendeur ailleurs ! Il convoque les meilleurs ingénieurs, les meilleurs architectes, ses meilleurs officiers, ses vassaux de la région, les prêtres et les dieux aussi pour cette tâche.

Cusco doit être la représentation de la force, celle du puma que tous doivent craindre, la connaissance, l’intelligence et la sagesse du serpent son nom doit briller au firmament où plane le condor sous les rayons de l’astre empereur « Inti ».
Il a besoin de l’aide de tous. Il doit convaincre, séduire, s’allier les voisins et chefs même les plus éloigner, menacer, corrompre s’il le faut. Il doit être obéit par conviction, loyauté, intérêt ou par crainte, peu importe mais obéit !

Il réalise vite que la construction d’une capitale de ces caractéristiques et dans le même temps d’un royaume voire d’un empire est une entreprise colossale presque impossible. S’il le fait, ou fait croire qu’il l’a fait, la gloire des Incas n’en sera que plus impressionnante.

Pachacutec, vu la dimension de son projet, doit prendre des raccourcis. Il envoie ses armées dans différentes régions. Il arrive de la sorte à soumettre pas mal de populations parfois même sans combattre. Mais, il faut assurer le contrôle de ces régions à peine acquise. Il faut donc construire des garnisons de surveillance et des relais de réapprovisionnement pour ses troupes. On construit ici, on se fait offrir là et on transforme, adapte pour donner un aspect Inca à ce qui à la base ne l’est pas. Etc. Et ce que ce soit en région andine, côtière ou amazonienne. Il s’attaque à la Vallée Sacrée déjà en partie dominée par son père Wiracocha. Il s’assure les bons services d’un valeureux général appelé Ollanta.

Celui-ci fait merveille dans toute campagne militaire. C’est lui qui sera charger de verrouiller les vallées et surveiller tout ce qui vient d’Amazonie que ce soit par le fleuve Urubamba ou par l’autre vallée où il fait construire d’innombrable terrasses de cultures et des marka et colca pour engranger les surplus en hauteur hors d’atteinte des convoitises.

De chaque côté il fait construire des cités ou en tous cas adapter des existantes si existante il y a avec des postes et relais, des greniers, des casernes, des cultures en terrasses et autres d’un côté Puma Marka, Huancane, et d’autres de l’autre Phuyu Patamarka, Warmi Warñusta, Machu Picchu etc.

Mais il faut aller plus loin dans les terres tant vers le Nord, le Sud que directement à l’Est. Il envoie des officiers, des curacas (des chefs), des amautas, et dès qu’il le peut il y fait connaître ses fils. Ses enfants seront d’ailleurs pour ce faire élevés à la dure comme lui-même le fut. Il en fera des hommes de trempe, des officiers.

Ce sera le cas de Amaru le bon, Tupac Yupanqui et les autres.
Pachacutec ne veut pas prendre le risque de ce qu'à sa mort tout retourne à rien.
Il prépare son aîné Amaru, le fait instruire à rythme forcé, lui fait accumuler les responsabilités.
Bientôt, il le fait désigner comme son successeur. Et puis lui demande de co-régner avec lui.
Amaru bien que fils très obéissant, implore son père de n'en rien faire, il ne se sent ni pret, ni fait pour cette charge.
Pachacutec, l'enjoint alors de faire un essai. Si l'appétit peu venir en mangeant, il en sera peut-être de même pour le pouvoir absolu.
Il lui donne les marques de sa fonctions, lui permet de se faire construire, à Cusco, un palais de grandes dimensions, au point qu'on l'appelle Hatun Cancha (Grand palais).
Mais, il faut aussi tout contrôler et à tout prix. Les clés de ce contrôle : une armée très mobile, des espions partout, des ponts, des routes et sentiers permettant d’aller jusqu’aux confins du royaume, des responsables de ces routes, ponts et autres postes de contrôles, des cités mixtes (étrangères et incas), des greniers, des canalisations d’amenée d’eau à usage domestique ou d’irrigation.
Mais, la réputation, la gloire, l'autorité de Pachacutec sont au paroxysme.
La comparaison avec lui est écrasante pour n'importe qui. Nul n'ose s'opposer à lui.
Nombreux sont ceux qui tremblent dès qu'ils sont en sa présence, d'autant qu'il est d'une sévérité et d'une exigeance impressionnantes.
Il ne passe rien à Amaru. Qui n'en peut plus d'essayer de satisfaire son père et d'essayer de se hisser à un niveau acceptable par rapport à lui,pour lui et les autres. Mais c'est peine perdue!

D'autant que les affaires de l'Etat et de son extension, et son contrôle doivent continuer.
Partout doit flotter la bannière Inca:
Il faut aller le plus loin possible. Il envoie ses généraux et ses autres fils dont son fils Tupac Yupanqui.
Ce dernier loin de l'oeil inquisiteur et un rien castrateur de son père s'en donne à coeur joie. Trop heureux de ne pas être dans les sandales de son frère aîné, Tupac est jeune, fort et très doué de surcroit, il part dans toutes les directions dans des expéditions comme on n’en a jamais vu, plus folles les unes que les autres aux fins fonds de la forêt, plus au Nord par cabotage que nul n’a été, et même beaucoup plus loin que ne porte la vue vers l’Ouest où se termine l’océan. Tupac Yupanqui est un explorateur né, un meneur d’expédition sans égal, un stratège et un officier de génie !

Il est fils du Sapa Inka ce qui lui donne une autorité plus que notable, mais en plus il est meneur d'hommes né, et il réussit tout. Rien ne lui résiste.
D'un autre côté son père est tenu de se rendre à l'évidence, Amaru n'y arrive pas. Il n'a pas la carrure et ne l'aura jamais. Mais, des échos multiples lui parviennent des prouesse de son second fils Tupac Yupanqui. Il fait appeler ainsi que Amaru. Il lui fait savoir qu'il accède à son renoncement et que c'est son cadet qui sera co-régnant. Amaru qui s'est donné sans compter demande à pouvoir lui aussi jauger celui qui prendra sa place. On lui fait savoir qu'il fait jeûne, il est en recueillement de purification. Lorsqu'il pénètre dans la salle où Tupac Yupanqui. Amaru est stupéfait de l'aura que dégage son jeune frère. Sa majesté, sa force, sa maitrise le cloue sur place. Il tombe à genoux et lui manifeste sa loyauté et sa vassalité.

Mais si Tupac a accepté cette charge, il sait que la chape autoritaire de son père et les exigences de son entourrage risquent de saper tout son potentiel.
Aussi, prenant argument de problèmes à résoudre aux quatres coins de l'empire, Il mène des expéditions en amazonie. Il s’assure très vite les services de tribus nomades, mais aussi découvre des villes et villages, des lieux retranchés, qu’il occupe et fortifie aussi vite tout en incorporant part des hommes et femmes de ces populations dans son armée ou sa suite.

Tout ne va pas sans mal loin de là. Certaines populations si habituées à l’isolement ou aux affrontement automatiques avec les autres restent très farouches et s’avèrent de très sévères adversaires dans leurs territoires. Le nomadisme de part d’entre ces populations guerrières pourrait d’ailleurs représenter une menace si celui-ci remontait trop vers l’intérieur des terres. Il faut juste contrôler la chose assurer aux « tribus » amies la protection Incas.
Il assure de la nécessité de ce qui existe au loin, le danger comme l'intérêt peut venir de contrées inconnues et lointaines. Il emmene ses hommes dans des expéditions de remise de l'ordre, d'expansion et de découvertes maritime et terrestre comme nul n'avait encore osé le faire avant lui.

Sur la côte des navigateurs étrangers ont captivé son attention. Ils prétendent venir de très très loin. Et les Chinchas de la côte confirment que ce ne sont pas des imposteurs ce que se posent comme question le jeune Inca et ses hommes. Il installe sa femme et ses enfants sur la côte dans le Nord pour qu'ils l'attendent.

Pour finir, il se décide à entamer ces navigations utilisant les connaissances des Chinchas en matières de constructions d'embarcations et de navigation et emmènent ceux qui se sont vantés avoir fait grande navigation comme pilotes. Et gare s'ils leur ont menti!

Le cabotage jusqu'au-delà de Panama, les a renforcé dans leur intérêt pour ces expéditions océanographiques, politiques et commerciales. Il a faity grand profit et a ramener des choses qui accroissent ses richesses et celles de ses hommes, ainsi que leur notoriété. Il laisse chaque fois tout à la garde de sa femme, de sees enfants et des hommes et femmes qu'il a laissé pour leur sécurité.

Mais il pense frapper un plus grand coup encore.
Plus de cabotage cette fois, c'est à la portée de n'importe quels bons marins.
Non cette fois, il partira en haute mer vers le sud-ouest.
Il constitue une flotte impressionnante. Et fait embarquer une armée de plusieurs milliers d'hommes sur plus de deux cents embarcations.

Et un jour, c'est le grand départ. après quelques heures ils finissent par disparaitre engloutis par l'horizon.
Sur le continent, le scepticisme a soudain fait place aux croyances dans les contes des marins et des marchands de la côte.

C'est pure folie,même avecune armée de cette taille et autant d'embarcation. La Mamacocha est si vaste et peut avoir de telles colères que nul ne peut la défier impunément. O Certes, ils lui ont fait des offrandes, lui ont demandé la permission de la traverser.

Elle eut l'air d'accepter ces dernières. Mais qu'en sera-t-il au bout du compte ?
Certains déclarent qu'ils seront de retour penauds, au bout de quelques jours à peine.
Mais les semaines passent, deux, trois, quatre, cinq, dix, quinze, vingt, ... rien, ...plus rien.

Si l'inquiétude se fait de plus en plus pesante, auprès de l'épouse de Tupac, de ses enfants et des leurs.
Certains commencent à y voir de nouvelles possibilités pour une autre succession et de nouveaux intérêts potentiels, d'autant que les semaines continuent de s'égréner comme pour donner raison aux plus pessimistes.

Pachacutec ne rajeuni pas et reste fort occupé par la gestion de l'empire la remodelation de la capitale, de l'Etat.

Sur la côte chez les fidèles, même les pêches les meilleures, et Dieu sait si la mer est poissonneuse en cette région, laisse un goût étrange, comme celui d'un deuil qu'on ne pourra jamais faire faute de jamais revoir les corps de ces milliers d'homme et du jeune dauphin.

A suivre...

Guy Vanackeren

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